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Après le départ de mes filles de la maison, je suis devenue guide touristique pour la ville de Boulogne. Madame W., une connaissance, avait à cœur de valoriser Boulogne-sur-Mer, et cette femme remarquable s’est investie corps et âme pour qu’elle soit reconnue comme ville d’Histoire. Elle a monté une « école » pour guides et cela a piqué ma curiosité — je me suis lancée. C’était aux alentours de 1976, période où I., ma benjamine, s’est envolée pour Paris. Nous étions un petit groupe initial d’une dizaine à recevoir ces cours. Les cars de touristes arrivaient et nous les accompagnions à pied dans leur découverte de la vieille ville, en mettant en lumière des lieux emblématiques tels que la cathédrale, les remparts, l’Hôtel Desandrouin… J’ai toujours trouvé Boulogne sympathique, avec son charme discret et ses fortifications historiques. J’assurais principalement les visites pour les groupes francophones tandis qu’une collègue danoise, très à l’aise en anglais, prenait en charge les touristes étrangers. Une fois, à ma grande surprise, un passager a initié une collecte spontanée en ma faveur. « Pour le guide ! », comme on dit. C’était un geste inattendu, mais adorable, bien que nous ne fussions pas motivés par l’argent. Notre rémunération était modeste, nous étions avant tout animés par le plaisir de partager les richesses de notre ville. Une bien jolie occupation.

Extrait d’une biographie écrite en 2024.